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University Licensing Strategy Determinants and Outcomes

Arman Yalvac Aksoy

Thèse de doctorat (2021)

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Résumé

Cette thèse a été inspirée par des études antérieures sur les stratégies de commercialisation de la recherche universitaire et les relations entre la base de connaissances et les performances. De nombreuses recherches traitent des licences et des retombées de la recherche universitaire. Cependant, ces études adoptent soit le point de vue de l'université et ignorent les caractéristiques de leurs partenaires, soit le point de vue de l'entreprise et ne tiennent pas compte des caractéristiques propres à l'université. L'objectif de ce travail est d'établir quel type d'entreprise est le plus lucratif pour les universités afin qu'elles concentrent leurs efforts d'octroi de licences. Plus précisément, ce travail vise à identifier l'effet de la taille de l'entreprise à qui l'université a octroyé la licence sur les revenus de licence de l'université et à établir comment la combinaison des sujets de recherche influence le choix de ces entreprises. Notre cadre est basé sur l'importance de la diversification des connaissances pour la découverte d'opportunités. Un portefeuille technologique universitaire diversifié indique un plus grand potentiel de fertilisation croisée des idées. Cependant, la reconnaissance des opportunités ne dépend pas uniquement des connaissances techniques et nécessite également une connaissance du marché. Des études sur l'entrepreneuriat universitaire ont montré que l'octroi de licences technologiques peut être très lucratif pour les universités. Pourtant, la nature asymétrique de la répartition des revenus de licence parmi les universités nord-américaines indique qu'une activité de R-D plus importante en soi n'est pas nécessairement synonyme de revenus plus élevés. Certains travaux antérieurs ont suggéré l'importance du domaine scientifique comme facteur influençant l'activité de concession de licences. D'autres ont souligné l'importance de la vitesse d'innovation et de l'état de préparation de la technologie au marché. À notre connaissance, aucune étude ne s'est penchée sur l'importance du partenaire de commercialisation de l'université avec pour point focal l'université elle-même. On peut soutenir que les technologies prêtes à être commercialisées trouvent des partenaires en place pour les commercialiser, tandis que leurs homologues moins développées sont concédées sous licence à des jeunes pousses. Des études antérieures sur l'octroi de licences universitaires ont montré que les responsables des bureaux de transfer technologique considéraient les jeunes pousses comme le dernier recours pour commercialiser une technologie. Cette approche semble s'être lentement éloignée, et aujourd'hui le nombre de jeunes pousses et leur survie sont considérés comme un indicateur primordial du succès de la commercialisation des technologies universitaires. À cela s'ajoutent des études indiquant les revenus potentiels plus élevés qui peuvent être générés par les jeunes pousses et des études qualitatives montrant le succès de certaines universités renommées. L'intérêt pour les jeunes pousses est également alimenté par le climat politique et économique actuel qui encourage les comportements entrepreneuriaux, que ce soit par le biais d'incitations et de programmes gouvernementaux ou par les réussites de jeunes pousses et d'entrepreneurs dans le monde. Il est indéniable que ces entreprises sont nécessaires au changement technique progressif comme le soulignait Schumpeter. Cela est illustré par les innombrables jeunes pousses qui ont changé l'économie mondiale au cours des dernières décennies et les activités entrepreneuriales ultérieures de leurs anciens employés. Cependant, pour les universités, le résultat de la concession de licences à ces entreprises est au mieux mal défini et ces réussites ne sont pas à l'abri du biais de survie. Dans ce contexte, le premier et le second article contribuent à identifier les déterminants et les résultats des retombées pour les universités, et laissent entrevoir des possibilités d'amélioration pour réduire les inefficacités de l'innovation liées à la recherche exploratoire. Certaines lacunes subsistent dans la littérature sur les licences accordées par les universités aux entreprises. Les travaux antérieurs sur les partenariats université-industrie ont surtout adopté le point de vue des entreprises et montré que les partenariats sont plus courants pour les grandes entreprises. Cela pourrait être lié à leur propension à mener des activités de R-D en premier lieu, un avantage qui s'estompe, car on a observé que les petites entreprises, considérées par beaucoup comme l'épine dorsale de l'économie, ont augmenté leurs dépenses de R-D au cours des dernières décennies. En outre, l'activité de concession de licences n'est pas nécessairement synonyme de revenus de licences. Premièrement, les grandes entreprises peuvent simplement avoir un plus grand pouvoir de négociation en raison de leurs ressources plus importantes. Deuxièmement, une préoccupation importante partagée par toutes les entreprises qui s'associent pour la R-D est la diffusion des connaissances sortantes. Il a été constaté que les PME et les grandes entreprises ont des stratégies et des objectifs différents lorsqu'elles travaillent avec des universités. Par exemple, les grandes entreprises utilisent les universités pour développer leurs propres compétences non essentielles, tandis que les PME utilisent ces partenariats pour améliorer leurs propres compétences essentielles. Cela souligne encore l'importance de la taille et des ressources disponibles pour la R-D et son effet sur les partenariats université-industrie, car les entreprises partenaires perçoivent différemment les avantages et les inconvénients, ce qui entraîne inévitablement des différences dans leur accord de licence. En fait, la littérature sur les systèmes de paiement des licences fournit des arguments théoriques importants sur les raisons de ces divergences de comportement. Ceux-ci sont examinés en détail dans le premier article, et complétés dans le troisième article en montrant l'importance de l'optimisation de la variété de la de recherche pour maximiser les revenus des licences. Nos résultats sont cohérents avec la littérature antérieure sur le changement technique. Le premier article montre que les jeunes pousses sont associées à moins de revenus de licence par rapport à leurs homologues plus établis. L'association négative de la proportion de licences accordées aux jeunes pousses est persistante au cours des cinq (5) premières années, ce qui indique que l'octroi de licences aux jeunes pousses a un coût d'opportunité pour les universités. Les entreprises en place se comportent différemment, la proportion de licences accordées aux grandes entreprises est associée à des revenus de licence plus élevés au cours des deux (2) premières années, mais au prix de paiements de redevances plus faibles au cours des années suivantes. En fait, l'étude montre que le revenu des redevances est associé à la proportion de licences accordées aux PME et qu'il est persistant dans le temps. Les deuxième et troisième articles se concentrent sur la nature recombinante de l'innovation. Ils montrent tous deux l'importance de la diversification de la base de connaissances pour la reconnaissance des opportunités, car la diversification technologique est associée à la fois à plus de retombées et à plus de licences générant des revenus. Cependant, nous établissons certaines différences importantes entre les deux stratégies. La création de spinoffs est positivement associée à la diversification indépendamment de la parenté, tandis que les licences qui génèrent des revenus sont associées à la diversification liée. Ces articles montrent également que les universités peuvent rencontrer des difficultés à trouver des partenaires en place pour concéder des licences sur leur technologie, même si elles ont une grande proximité technologique. La proximité technologique avec l'industrie locale est associée à un plus grand nombre de licences générant des revenus pour les universités non diversifiées. Cela indique que ces universités assument le rôle de services aux entreprises à forte intensité de connaissances dans les régions moins diversifiées. En revanche, la proximité technologique est associée à davantage de créations d'entreprises pour les universités diversifiées. Bien que cela semble contre-intuitif, c'est le résultat de l'université qui capitalise sur la connaissance du marché de ses partenaires et tente de combler les lacunes structurelles de la chaîne d'approvisionnement par des retombées. Enfin, nos résultats sur la spécialisation indiquent une association négative de l'avantage technologique révélé (RTA) avec le nombre d'entreprises dérivées et de licences générant des revenus. Nous pensons que cela est lié aux caractéristiques idiosyncratiques de l'indicateur RTA. Ces résultats montrent que les universités ayant une expertise dans des domaines de niche ont plus de difficultés à concéder des licences sur leurs technologies, que ce soit à des jeunes pousses ou à des entreprises en place. Les résultats montrent l'importance d'établir le bon mélange de R-D pour répondre aux besoins de la stratégie d'octroi de licences des universités. Les universités doivent élaborer leur programme de R-D en fonction des besoins locaux et de leurs capacités existantes. Cela leur permet de générer des revenus de licence, mais aussi d'encourager la collaboration entre les universitaires et les industriels, ce qui peut conduire à la découverte d'opportunités débouchant sur de nouvelles technologies et des retombées.

Abstract

Universities research commercialisation has been the focal point of increasing scrutiny since the passage of the Bayh Dole Act in 1980. The increasing attention given to innovation and technical change during these last decades has pushed governments to implement new policies to ensure the research they subsidize are used to improve their economies. The plethora of work on university-industry partnerships published in the last century indicates that the university-industry partnership was conducted by large companies looking at improving existing products or processes. However, these last decades have seen the rally of many researchers around spinoff creation as they studied their creation, survival, and success. Unfortunately, most, if not all, of these studies take a company point of view and little is known about the determinants and outcomes of working with incumbent companies or startups for universities. This thesis uses patent and licensing data to help stakeholders understand the different strategies universities can deploy to license their technologies. The first contribution of this thesis is in identifying the different payment schemes used by companies of different sizes to pay for university licenses and their outcome. We distinguish between large companies, SMEs, and startups and identify three strategies, royalty payment, milestone payment, and equity grants. Our data shows that the share of university licenses granted to each company size is associated with different payment schemes and time horizons. The share of licenses granted to large companies is correlated with higher milestone payments for the first couple of years while the share of licenses granted to SMEs is correlated with more royalty payment over multiple years. The share of licenses to startups is associated with neither and instead is correlated with more equity grants but does not influence the income generated by equity sales. The second contribution of this thesis is related to university knowledge base composition. We show that licenses to incumbent companies and startups are associated with a different knowledge base. More specifically, both licenses generating income and the number of startups are associated with more diverse university patent portfolios. However, while the number of startups is positively associated with both related and unrelated diversification, it is only related diversification that exhibits a positive association with the number of licenses generating income. Moreover, the source of knowledge is also an important determinant of the strategy deployed to commercialise the technology. Technological proximity is positively associated with the number of licenses generating income for undiversified universities and with the number of startups for diversified universities. We argue that the reason behind this difference is the presence of boundary spanners and knowledge spillover. These findings have important implications for policy-makers and universities as they need to adapt their strategy to the goal they pursue.

Département: Département de mathématiques et de génie industriel
Programme: Génie industriel
Directeurs ou directrices: Catherine Beaudry
URL de PolyPublie: https://publications.polymtl.ca/9469/
Université/École: Polytechnique Montréal
Date du dépôt: 14 avr. 2022 14:16
Dernière modification: 05 avr. 2024 15:20
Citer en APA 7: Aksoy, A. Y. (2021). University Licensing Strategy Determinants and Outcomes [Thèse de doctorat, Polytechnique Montréal]. PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/9469/

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