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Fast Fashion: Why Firms Incinerate Deadstock, and Public Policies

Pedro Cybis

Mémoire de maîtrise (2022)

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Résumé

La mode rapide augmente la consommation modiale et génère un besoin accru de nouveaux produits à chaque saison. Les tendances s'estompent rapidement, alors les produits restants perdent leur valeur et occupent un espace important dans les magasins. La destruction des stocks invendus contribue à l'impact environnemental déjà important de l'industrie de la mode. Dans un contexte de fast fashion, les détaillants et les marques commandent des quantités supérieures à la demande réelle, ce qui génère des stocks d'invendus. Ce stock en excédant doit être géré, mais il existe actuellement peu d'alternatives durables aux sites d'enfouissement et aux centres d'incinération. La pensée fondée cycle de vie établit la pertinence d'aborder ces enjeux d'élimination en examinant la manière dont les produits sont conçus, fabriqués et distribués. La première partie de cette thèse est une vue d'ensemble de la chaîne d'approvisionnement conventionnelle d'un vêtement en suivant les flux de coton et de polyester depuis le stade de matière première jusqu'aux vêtements usagés en post-consommation. Elle met en évidence les principales activités générant des externalités négatives dans l'industrie de la mode et la façon dont le contexte mondialisé de l'industrie crée des pays consommateurs dépendants des importations pour leur consommation de vêtements tout en étant mal équipés pour gérer les résidus textiles. L'étude montre également comment la réutilisation et le recyclage sont des stratégies majeures pour une transition durable, mais fortement limitées par la saturation des marchés de seconde main et le manque de pratiques fiables de gestion des déchets textiles. La deuxième partie de cette thèse est un article qui développe un modèle d'optimisation proposant une fonction de demande incluant le désir de nouveauté des consommateurs et l'élasticité croisée des vêtements considérés à la mode en début de saison et du même produit en solde en fin de tendance. Dans un premier temps, un détaillant résout un problème de production tout en considérant la présence de politiques publiques : une taxe sur l'élimination des stocks invendus et un tarif de responsabilité élargie du producteur. Ensuite, les quantités mises sur le marché dans cet équilibre sont comparées à un optimum social trouvé par un planificateur social maximisant la fonction de bien-être social. L'objectif est de mettre en évidence l'effet des incitatifs économiques sur la prise de décision du détaillant concernant les inventaires. En tant que coûts supplémentaires à la production, il y a une baisse attendue de la quantité totale produite. Ensuite, une analyse statique comparative est effectuée pour les paramètres. Notamment, la volonté des consommateurs de payer pour la nouveauté fait pression sur les détaillants pour qu'ils mettent sur le marché des collections à la mode à chaque saison, ce qui pousse à une augmentation des prix pour soutenir cette production. Comme le montrent à la fois la revue de littérature et le modèle, les politiques publiques sont essentielles pour soutenir le développement et l'adoption de solutions pour limiter l'impact des externalités de l'industrie. Étant donné que les stocks invendus sont observés et attendus des entreprises, il est nécessaire que les décideurs politiques réduisent les incitations et les mécanismes existants conduisant à la création et destruction des stocks en excédant.

Abstract

Fast fashion increases the overall consumption and need for new products each season. With trends rapidly fading away, remaining products lose their value and occupy precious space in stores. The destruction of deadstock contributes to the already significant negative ex-ternalities from the fashion industry. In a fast fashion context, retailers and brands order larger quantities than the actual demand, which generates unsold inventory. This excess stock needs to be managed, but, currently, there are little sustainable alternatives to landfills and incineration centers. A lifecycle mindset establishes the relevance of addressing these disposal issues by looking into how products are designed, manufactured, and distributed. The first part of this thesis is an overview of an apparel's conventional supply chain following commodity flows of cotton and polyester from their raw material stage to worn clothes. It highlights the fashion industry main activites generating externalities and how the globalized context of the industry creates consumer countries dependent on imports for their fashion consumption while ill-equipped to manage textile waste. The review also exposes how reuse and recycling are major strategies for a sustainable transition, but strongly limited by the saturation of second-hand markets and the lack of reliable textile waste management practices. The second part of this thesis is an article which develops an optimization model that proposes a demand function including consumers desire for newness and the cross-elasticity of high fashion content clothing at the start of the season and the same product on sale at the end of the trend. At first a retailer solves a production problem with the presence of public policies: a tax on disposal of deadstock and an extended producer responsibility fee. Then, the quantities brought to market in this equilibrium are compared to a social optimum found by a social planner maximizing the social welfare function. The goal is to highlight the effect of economic incentives on the retailer's decision-making regarding inventory. As additional costs to production, there is an expected decline of the total quantity produced. Afterwards, a comparative static analysis is carried out for the parameters. Notably, consumers' willingness to pay for novelty puts pressure on retailers to bring to market fashionable collections each season, which pushes a price increase to support their production. As shown both in the literature review and the model, public policies are critical to support the development and adoption of better practices that limit the industry externalities. As unsold inventory is expected and observed by firms, there is a need for policymakers to reduce incentives and existing mechanisms leading to deadstock destruction.

Département: Département de mathématiques et de génie industriel
Programme: Maîtrise recherche en génie industriel
Directeurs ou directrices: Sophie Bernard
URL de PolyPublie: https://publications.polymtl.ca/10529/
Université/École: Polytechnique Montréal
Date du dépôt: 06 févr. 2023 14:37
Dernière modification: 05 avr. 2024 14:06
Citer en APA 7: Cybis, P. (2022). Fast Fashion: Why Firms Incinerate Deadstock, and Public Policies [Mémoire de maîtrise, Polytechnique Montréal]. PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/10529/

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