Mémoire de maîtrise (2025)
|
Libre accès au plein texte de ce document Conditions d'utilisation: Tous droits réservés Télécharger (1MB) |
Résumé
Aujourd’hui, les organisations sont confrontées aux changements climatiques, notamment à des aléas plus fréquents et souvent plus violents. C’est pourquoi les organisations doivent déployer des efforts particuliers dans leur gestion des perturbations. La complexité de cette gestion est exacerbée par les interdépendances croissantes entre les organisations, mais également au sein même des organisations. Ce mémoire s’inscrit dans les travaux du Centre Risque & Performance (CRP) et explore la notion de résilience organisationnelle, à travers l’étude des mécanismes et processus de gestion des organisations qui conduisent à la mise en œuvre de plans, procédures et mesures pour se préparer et réagir à des perturbations. Si les résultats des processus de gestion permettent de préparer chaque unité fonctionnelle constituant l’organisation et de fournir une réponse claire face à une perturbation, ils doivent être adaptés au contexte dans lequel se déploie la perturbation et aux unités affectées. Ainsi, une adaptation des résultats et des unités fonctionnelles elles-mêmes est requise. Les unités étant interdépendantes, cette adaptation doit être commune et requiert ainsi l’instauration de mécanismes de collaboration durables. L’objectif de ce mémoire est donc de construire une démarche standardisée visant à renforcer la résilience de l’organisation face à des perturbations en plaçant au cœur de la réflexion l’enjeu d’adaptation et le rôle essentiel de la collaboration. Cette proposition repose sur les précédents travaux de recherche menés par le CRP concernant les concepts théoriques établis autour des mécanismes de collaboration et leurs liens avec la résilience ainsi que sur les méthodes intuitives expérimentées au cours de ces projets pour implanter ces mécanismes. Ainsi, avant de construire la démarche, il était nécessaire de rassembler les différents concepts théoriques et identifier les limites de l’étude de la résilience au CRP pour proposer une nouvelle définition de ce concept et de ses composantes essentielles et finalement, comprendre les résultats des travaux. Pour cela, une approche de recherche-action a été adoptée avec les membres du CRP travaillant tous sur les mécanismes d’implantation d’une collaboration durable entre entités. Cette méthodologie a permis de proposer une démarche réaliste, basée sur des résultats expérimentaux et des concepts théoriques constituant les fondements de la démarche. Parmi ces concepts, celui de l’Unité d’efforts (UE) occupe une place centrale dans le renforcement de la résilience. Initialement déployée en temps de crise, l’UE permet de rassembler des parties prenantes autour d’un objectif commun. L’usage de ce concept peut être étendu en temps de paix pour introduire et maintenir des mécanismes de collaboration durable entre des entités. Pour supporter ce concept et l’intégrer à la démarche, l’outil de l’Image situationnelle commune (ISC) a été testé. L’ISC permet d’obtenir un portrait général des vulnérabilités de chaque unité fonctionnelle de l’organisation face à une perturbation et de rassembler ainsi les unités fonctionnelles autour de cette perturbation commune. Cette proposition a donc été élaborée autour de cet outil, puis mise en œuvre au sein d’une organisation de distribution alimentaire et pharmaceutique. Une collaboration soutenue avec l’organisation a permis de définir ses besoins et enjeux et produire l’ISC personnalisée selon son langage et ses objectifs. Les résultats ont mis en évidence les apports de l’ISC dans l’amélioration de ses mécanismes de gestion de la perturbation, notamment en offrant une connaissance partagée des vulnérabilités de l’organisation face à la perturbation, une clarification des rôles et responsabilités des parties prenantes, une révision des plans et mesures déjà instaurés ainsi qu’une anticipation et une adaptation accrues face à cette perturbation par des solutions collectives pensées. Ainsi, le déploiement de cette démarche dans cette organisation a permis de valider la pertinence de celle-ci pour renforcer la résilience de l’organisation. Toutefois, l’ISC conçue et le concept d’UE doivent être maintenus pour garantir l’intérêt et l’engagement des parties prenantes et pérenniser les mécanismes de collaboration créés. Il convient donc de poursuivre l’ajustement de l’ISC afin de retranscrire les changements de l’organisation ou de son environnement. Finalement, l’organisation partenaire a soulevé un intérêt pour former des ISC liées à d’autres types de perturbation que celle étudiée dans ce projet. Accompagner l’organisation dans la réalisation de cette deuxième ISC garantirait le maintien de l’espace de résilience et validerait la prise de mécanismes de collaboration sur le long terme des parties prenantes de l’organisation.
Abstract
Today, organizations are increasingly exposed to the effects of climate change, particularly through more frequent and often more severe hazards. It is therefore essential for organizations to make special efforts in the management of these disruptions. The complexity of this management is amplified by growing interdependencies both among organizations and within them. This master’s thesis is part of the research conducted by the Centre Risque & Performance (CRP) and explores the concept of organizational resilience by examining the mechanisms and processes through which organizations develop plans, procedures, and measures to prepare for and respond to disruptions. While these management processes provide each functional unit with the capacity to prepare for and respond to disruptions effectively, they must be adapted to the specific context in which the disruption occurs and to the affected units. Consequently, both the outcomes and the functional units themselves must be adapted. Given the interdependence among units, such adaptation must be coordinated and requires the implementation of sustainable collaborative mechanisms. The objective of this research is to construct a standardized framework for enhancing organizational resilience by placing adaptation and collaboration at the core of the discussion. This proposal is based on earlier CRP research on collaboration mechanisms and their relationship to resilience, as well as on intuitive methods that have been tested in previous projects to implement such mechanisms. Thus, before constructing the approach, it was necessary to gather the various theoretical concepts and identify the limitations of how resilience has been studied at the CRP, in order to propose a new definition of the concept, its essential components, and ultimately to gain a better understanding of the findings of prior research. To this end, an action research approach was adopted in collaboration with CRP members working on the implementation of sustainable collaboration mechanisms between entities. This methodology enabled the development of a realistic framework grounded in both experimental findings and theoretical foundations. A central concept in this context is the Unity of Effort (UE), initially deployed during crises to bring stakeholders together around a common goal. This concept can also be extended to non-crisis contexts to foster and maintain long-term collaborative practices among entities.
| Département: | Département de mathématiques et de génie industriel |
|---|---|
| Programme: | Maîtrise recherche en génie industriel |
| Directeurs ou directrices: |
Benoît Robert |
| URL de PolyPublie: | https://publications.polymtl.ca/66541/ |
| Université/École: | Polytechnique Montréal |
| Date du dépôt: | 14 nov. 2025 15:27 |
| Dernière modification: | 14 nov. 2025 18:18 |
| Citer en APA 7: | Charmont, E. (2025). La résilience organisationnelle ou une gestion collaborative et adaptative des perturbations [Mémoire de maîtrise, Polytechnique Montréal]. PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/66541/ |
|---|---|
Statistiques
Total des téléchargements à partir de PolyPublie
Téléchargements par année
Provenance des téléchargements
