Mémoire de maîtrise (2013)
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Résumé
Depuis 2006, Accréditation Canada a adopté une stratégie reposant sur des pratiques organisationnelles requises (POR) visant à réduire les risques et améliorer la qualité et la sécurité des services de santé. Parmi les méthodes existantes, Accréditation Canada propose en premier lieu l'AMDE et indirectement, l'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité). Cependant, l'AMDEC soulève des critiques malgré son utilisation par des organisations particulièrement axées sur la performance comme les compagnies aéronautiques ou automobiles. La volonté de rechercher des informations quantitatives, telle la probabilité d'occurrence des différents risques existant est une bonne démarche d'amélioration de la qualité permettant de mettre en perspective différents événements entre eux ou de mesurer le succès d'une action grâce à des indicateurs de performance avant et après son implantation. Cependant, dans le cas des risques issus des processus du milieu de la santé au Québec, ces informations seront très difficiles à obtenir et probablement approximatifs ou ayant besoin d'être mis à jour. Donner une confiance totale en ces chiffres pour une analyse a priori a de très fortes chances de donner une priorisation approximative et donc de rendre non-efficient le temps passé à la priorisation voir à donner une mauvaise représentation de la réalité. Une revue de littérature a été effectuée sur l'AMDEC afin de mieux en comprendre les caractéristiques et les principales faiblesses. Parmi les principales critiques soulevées, l'AMDEC peut induire des erreurs sur les priorités et faire perdre du temps précieux en s'occupant de problèmes non-critiques. Par exemple, des erreurs d'évaluations peuvent se réaliser en ne considérant pas les relations indirectes entre les paramètres de sévérité, d'occurrence et de détection ou lorsque les informations sont dispersées ou peu fiables.De plus, d'autres auteurs indiquaient que l'AMDEC est très fastidieux, prend beaucoup de temps et est sujet à être inachevé ou inconsistant. Sa structure résultant en des informations parfois très condensées rend aussi difficile la production, la lecture et la maintenance de cet outil. Dans ce travail de recherche, un outil d'analyse de risques en 4 modules et nommée « 4A » fut conçu à partir de différentes méthodes existantes et testé sur une équipe de 8 professionnels du secteur de la santé afin de répondre à ces critiques. Les principes ayant guidé la création de cet outil incluent entre autres de minimiser le temps des rencontres pour les participants ainsi que la lourdeur de réflexion du groupe, faciliter la réception des opinions externes et des nouveaux participants, laisser une souplesse par rapport à la profondeur des détails, s'éloigner autant que possible de la priorisation par échelles et approfondir la réflexion uniquement sur les risques jugés prioritaires. Les résultats obtenus semblent démontrer que la méthode proposée par ce travail de recherche donne des meilleurs résultats que l'AMDEC en termes de risques identifiées par heures et propositions formulées par heures tout en ayant obtenu un score élevé de satisfaction de la part des participants ainsi que de l'animateur ayant déjà une expérience avec la méthodologie AMDEC dans le secteur industriel. Ce travail de recherche permet aux établissements de la santé ainsi que toute autre organisation nécessitant des analyses de risques à priori une alternative supplémentaire à la méthode AMDEC. Cette recherche ouvre également la porte à de nouveaux travaux analysant des paramètres importants n'ayant pas pu être mesurés au cours de ce projet dû à des contraintes de temps, tel la comparaison entre 2 méthodes d'analyse de risques sur la qualité des propositions suggérées au cours de leurs séances de travail respectives.
Abstract
Since 2006, Accreditation Canada has adopted a strategy based on Required Organizational Practices (ROP) to reduce risks and improve the quality and safety of health services. Among the existing methods, Accreditation Canada offers first FMEA and indirectly, the FMECA (Failure Modes, Effects and Criticality Analysis). However, FMEA raises critical despite its use by organizations specifically focused on performance, such as aviation and automotive companies. The willingness to seek quantitative information, such as the probability of occurrence of various risks is a good approach to improving quality by putting into perspective different events or to measure the success of an action through indicators performance before and after implantation. However, in the case of risks arising from the health care processes, this information will be very difficult to obtain and probably approximate or needing to be updated. Giving total confidence in these figures for an analysis is very likely to give a rough prioritization and thus making non- efficient time spent prioritizing view to a misrepresentation of reality. A literature review was performed on FMEA in order to better understand the characteristics and the main weaknesses. Among the main criticisms, FMEA can lead to errors on the priorities and lose valuable time in dealing with non-critical problems. For example, errors of assessments can be achieved by not considering the indirect relationships between the parameters of severity, occurrence and detection or when the information is scattered or unreliable. In addition, other authors indicated that the FMEA is very tedious, time consuming and subject to be incomplete or inconsistent. Structure resulting in very condensed information sometimes makes it difficult to produce, read and maintain this tool. In this research, a risk analysis tool named « 4A » was design using different existing risk analysis methods and tested by a team of 8 professionals in the health sector to respond to these criticisms. The principles that guided the creation of this tool include, among others, to minimize the meeting time for the participants and the heaviness of the analysis, facilitate the receipt of external opinions and new participants, allow flexibility in relation to the depth of details, reduce the use of scales to priories risks, and only deepen the analysis on the risks prioritized. The results obtained seem to demonstrate that the method proposed by this research gives better results than the FMEA in terms of risk identified per hour and ideas per hour while having scored high satisfaction among participants with or without previous experience with the FMEA methodology. This research allows healthcare facilities and any other organization requiring a risk analysis an additional alternative to the FMEA method. This research also opens the door for further work analyzing important parameters that could not be measured during this project due to time constraints, such as the evaluation of the quality of the proposals suggested during the sessions.
Département: | Département de mathématiques et de génie industriel |
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Programme: | Génie industriel |
Directeurs ou directrices: | Nathalie De Marcellis-Warin |
URL de PolyPublie: | https://publications.polymtl.ca/1225/ |
Université/École: | École Polytechnique de Montréal |
Date du dépôt: | 03 févr. 2014 13:29 |
Dernière modification: | 26 sept. 2024 20:32 |
Citer en APA 7: | Brault, J.-P. (2013). Analyse des risques : vers une méthodologie adaptée au système de la santé [Mémoire de maîtrise, École Polytechnique de Montréal]. PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/1225/ |
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