Mémoire de maîtrise (2013)
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Résumé
La sécurité des soins est devenue un enjeu majeur des établissements de santé depuis la publication du rapport To Err is Human (2000) de l'Institute of Medecine, l'une des premières études à présenter les conséquences des erreurs médicales dans les hôpitaux américains. Depuis ce rapport, d'autres études ont montré que ces évènements indésirables n'étaient pas limités à ce pays, mais faisaient partie intégrante des systèmes de santé. En particulier le rapport ministériel sur les « accidents évitables dans la prestation des soins de santé » ou rapport Francoeur, a montré en 2001 qu'il n'existait aucune raison de croire qu'il pouvait en être autrement au Québec. Suite à cette prise de conscience mondiale de l'impact des erreurs médicales, l'OMS a créé en 2004 un groupe de réflexion et de recherche nommé Alliance mondiale pour la sécurité des patients. Très tôt ce groupe de travail s'est intéressé au problème du bloc opératoire et en a fait l'enjeu principal du deuxième Défi Mondial pour la Sécurité des Patients (2008). En effet, les actes chirurgicaux sont un enjeu majeur pour les établissements de santé car ils voient s'affronter qualité du soin au patient et recherche de rentabilité. Au centre de ces services, des professionnels oeuvrent tous les jours afin de prodiguer aux patients les meilleurs soins possibles dans un environnement complexe et dynamique. Les évolutions des pratiques, des technologies viennent bouleverser le fonctionnement de ces équipes, les obligeant à trouver des solutions innovantes pour s'assurer que la sécurité du patient soit toujours au centre du fonctionnement d'un bloc opératoire. La liste de vérification chirurgicale est l'une de ces solutions. Initiée par l'OMS en 2008, elle est aujourd'hui présente dans la majorité des hôpitaux. Sa simplicité d'utilisation et son impact sur les évènements indésirables en ont fait un outil privilégié de la gestion des risques au bloc opératoire. Pourtant son utilisation laisse place à beaucoup de variabilité et d'interprétation dans les établissements québécois, malgré la publication d'objectifs clairs, requis par l'organisme d'agrément des établissements de santé canadiens: Agrément Canada. Une utilisation incomplète de la liste de contrôle chirurgicale ne permet pas à cet outil d'atteindre son plein potentiel, en particulier en ce qui concerne son impact sur la communication au sein de l'équipe chirurgicale. La liste de vérification chirurgicale vient en effet s'intégrer à d'autres éléments permettant d'améliorer les performances de l'équipe opératoire. Ce projet de recherche est une étude descriptive de l'utilisation de la liste de contrôle chirurgicale dans trois établissements québécois. Nous sommes allés à la rencontre des professionnels du bloc opératoire de ces établissements, afin que chacun puisse nous expliquer les enjeux liés à l'utilisation de liste de vérification dans son quotidien. Notre projet se décompose en deux parties, dans un premier temps nous souhaitons comprendre la manière dont la liste de contrôle est actuellement utilisée dans les hôpitaux québécois. Dans un second temps, nous souhaitons montrer en quoi cet outil va plus loin qu'un simple processus de vérification, en contribuant à améliorer la performance des équipes chirurgicales en matière de sécurité des soins. En particulier nous avons recherché dans le fonctionnement des équipes opératoires, des éléments issus de la littérature des industries à haut risque qui favorisent la sécurité opérationnelle. Nous montrerons en quoi ces facteurs de sécurité sont également présents dans les équipes chirurgicales et comment ils sont développés dans les blocs opératoires de notre étude.
Abstract
Patient safety in health-care has become a major issue for establishments since the publication of the report "To Err is Human" by the Institute of Medicine (2000), one of the first studies to present the consequences of medical errors in American hospitals. Since this report, other studies have shown that these regrettable incidents were not limited to the USA, but belonged to any health-care system. Mostly the ministerial report on "avoidable accidents in health-care services", or Francoeur Report, showed in 2001 that there was no reason to think that things were any different in Quebec (Comité ministériel sur les accidents évitables dans la prestation de soins de santé, 2001). Following the global increased awareness of the impact of medical errors, the WHO created in 2004 a discussion and reflection group called the World Alliance for Patient Safety. Very quickly this work group became interested in operating room problems, which was made the principal issue for the second World Patient Safety Challenge (Alliance mondiale pour la sécurité des patients, 2009b). Surgical intervention constitutes a major issue for health-care establishments as they seek to reconcile the quality of treatment for patients with the search for profitability. At the heart of this work, professionals are working every day to offer patients the best possible care in a complex and changing environment. Changes in practices and technology are going to transform how these teams work, compelling them to find innovative solutions to make sure the patient's safety is always the central point of the operating room. The surgical checklist constitutes one of these solutions. The WHO initiated it in 2008, and it is nowadays present in the majority of hospitals. It is simple to use and the impact on regrettable incidents is very strong. That is why the surgical safety checklist becomes an important tool for controlling risks in the operating theatre. However, this use can be interpreted in many different ways in Quebec health-care establishments, in spite of the publication of clear guidelines whose use is obligatory for the accreditation organization for Canadian hospitals: Accreditation Canada. The partial use of the surgical check list prevents it from attaining its full potential, especially in its impact on communication within the surgical team. Indeed, the surgical safety checklist is one among other measures which improve the performance of an operating room team. This research project is a descriptive study of the use of the surgical checklist in three hospitals in Quebec. We went to meet the operating room workers from these establishments, so each person could explain the issues involved in using of checklist. Our study consists of two parts; firstly we would like to understand how the check list is currently used in hospitals in Quebec. Subsequently, we would like to show how this tool goes further than a simple verification process, contributing to improve treatment safety performance in surgical teams. We have studied the work of operating room teams in reference to literature from high reliability organizations. We will show in our study how these safety factors are also present for the surgical team and how they were developed in the operating room.
Département: | Département de mathématiques et de génie industriel |
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Programme: | Génie industriel |
Directeurs ou directrices: | Nathalie De Marcellis-Warin |
URL de PolyPublie: | https://publications.polymtl.ca/1217/ |
Université/École: | École Polytechnique de Montréal |
Date du dépôt: | 03 févr. 2014 11:52 |
Dernière modification: | 25 sept. 2024 21:23 |
Citer en APA 7: | Caraud, F. (2013). Analyse des facteurs contributifs à la prestation sécuritaire de soins dans les équipes de bloc opératoire : illustration par la liste de vérification chirurgicale au Québec [Mémoire de maîtrise, École Polytechnique de Montréal]. PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/1217/ |
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